Hook Complete Edition sur Nintendo Switch, c’est exactement le genre de curiosité minimaliste qui m’inspire à transformer mon salon en laboratoire zen. Imaginez : deux jeux en un, Hook et Hook 2, conçus par l’artiste polonais Maciej Targoni, où l’objectif est d’orchestrer une chorégraphie de fils et de crochets, le tout dans une ambiance visuelle et sonore d’un calme presque méditatif. Pas de scores, pas de chronomètre, aucun texte parasite : juste vous, des mécanismes à explorer et une bande-son ambient qui donne envie de coder un générateur de mandalas pendant la pause café.
Le concept est d’une limpidité désarmante : chaque niveau vous invite à retirer tous les crochets du plateau, mais attention, il faut respecter l’ordre, sinon tout s’emmêle. Les premiers puzzles se savourent comme une initiation à la logique pure, puis la difficulté s’invite subtilement, avec des plateformes mouvantes, des fils qui déclenchent d’autres fils, et dans Hook 2, des niveaux en 3D et même des téléporteurs. C’est là que l’expérience prend une dimension expérimentale : manipuler l’espace, anticiper les interactions, c’est un peu comme prototyper un jeu abstrait lors d’une game jam, où chaque erreur devient une nouvelle hypothèse à tester.
Mais voilà, la Switch n’est pas toujours le terrain de jeu idéal pour les expériences tactiles et épurées. L’absence de commandes tactiles, alors que tout le gameplay semble pensé pour le doigt, oblige à passer par la manette – et là, la magie s’effrite. Certains niveaux deviennent frustrants, et, pire, des bugs de contrôle rendent certains puzzles impossibles à terminer. C’est comme si un bug dans un prototype VR venait casser le flow d’une expérience sensorielle : frustrant, surtout quand le jeu promettait justement une bulle de relaxation.
Visuellement, Hook Complete Edition assume son minimalisme : noir, blanc, quelques nuances, et basta. Mais c’est cette sobriété qui favorise la concentration, et qui, associée à la musique, crée cette fameuse “zone” où le cerveau s’évade. Côté contenu, la centaine de niveaux tient la promesse d’un bon rapport créativité/prix, même si la durée de vie reste courte pour les esprits les plus affûtés. Pour moi, c’est le genre de jeu qu’on lance entre deux brainstormings, pour se vider la tête et, parfois, trouver l’inspiration dans la simplicité.
En résumé, Hook Complete Edition aurait pu être la pépite zen ultime pour les amoureux de puzzles et de design expérimental. L’idée, l’ambiance et la progression sont là, mais le portage Switch, avec ses limitations et ses bugs, freine l’élan créatif. Si un patch vient corriger ces accrocs, je le recommanderais sans hésiter à tous les explorateurs du gameplay minimaliste. En attendant, gardez votre curiosité éveillée… et vos prototypes bien sauvegardés.
Découvrez ci-dessous notre vidéo de gameplay de Hook CE
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