Phantom Breaker: Battle Grounds Ultimate, voilà un titre qui m’a rappelé pourquoi je râle autant sur les beat’em up modernes… et pourquoi, parfois, je me laisse encore surprendre. Parce qu’entre deux remasters de jeux que j’ai déjà finis trois fois sur des consoles différentes, je dois bien avouer que ce petit défouloir chibi a réussi à me coller un sourire nostalgique, même si tout n’est pas parfait – loin de là.
D’entrée, le jeu balance la sauce avec ses graphismes pixel art boostés à l’Unreal Engine 5. C’est flashy, c’est coloré, et ça bouge dans tous les sens sans jamais devenir illisible, même quand l’écran déborde d’ennemis et de pièces qui volent partout. Les personnages ont tous une bouille à croquer, façon figurines à collectionner, et chaque coup spécial ou animation d’attaque claque comme il faut. On sent que Rocket Panda Games a mis le paquet sur la présentation, et ça fait plaisir de voir un jeu qui assume à fond son look rétro sans tomber dans la paresse graphique.
Côté gameplay, c’est du beat’em up pur jus, mais avec une petite touche “jeu de baston 2D” qui fait la différence. On enchaîne les coups légers, lourds et spéciaux, on passe du premier au second plan comme dans les bons vieux Guardian Heroes, et on débloque des combos et des compétences au fil des niveaux. Rien de révolutionnaire, mais c’est efficace, immédiat, et surtout, ça donne envie de tester tous les persos du roster (et il y en a un paquet, 38 au total !). Mention spéciale à la progression façon RPG : on gagne des points à répartir dans différentes stats et on personnalise son style de jeu, ce qui donne un vrai petit goût de reviens-y.
Là où le bât blesse, c’est sur la difficulté. Même en montant le curseur, l’IA ne fait pas vraiment transpirer : on peut traverser la plupart des niveaux en mode “bourrinage de boutons”, ce qui, pour un vieux de la vieille comme moi, finit par lasser. Les boss sont sympas, mais ils manquent un peu de mordant. Heureusement, le multijoueur (jusqu’à 6 en coop, 8 en versus, cross-play inclus) relève le niveau : c’est le chaos total, mais c’est aussi là que le jeu prend tout son sens. Entre potes, ça rigole, ça s’invective, et on retrouve un peu l’esprit des bornes d’arcade où on se passait la manette à chaque “continue”.
Côté contenu, c’est généreux : modes histoire, arcade, versus, time attack, et même la possibilité de jouer les ennemis une fois débloqués. On sent que le jeu a été pensé pour durer, avec plein de persos à maîtriser et des musiques qui donnent la pêche (même si, entre nous, ça ne vaut pas les classiques de Streets of Rage ou Final Fight, mais bon, je chipote).
Alors oui, Phantom Breaker: Battle Grounds Ultimate n’est pas le beat’em up le plus technique ou le plus exigeant du marché. Mais il a ce petit truc qui donne envie d’y revenir, surtout en soirée avec des amis. C’est fun, c’est accessible, et ça ne se prend jamais trop au sérieux. Pour un vieux râleur comme moi, c’est déjà pas mal. Si vous cherchez un jeu pour décompresser sans prise de tête, ou pour retrouver un peu de l’ambiance des salles d’arcade d’antan, foncez. Et si jamais vous me croisez en ligne, préparez-vous à prendre une leçon à l’ancienne – même si mes réflexes ne sont plus tout à fait ce qu’ils étaient…
Découvrez ci-dessous notre vidéo de gameplay:
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