Ah, Onimusha 2: Samurai’s Destiny… Je me revois encore, manette en main, à l’époque où la PS2 sentait le neuf et où Capcom savait encore surprendre les vieux briscards comme moi. Alors, quand j’ai vu débarquer ce remaster sur Switch, je n’ai pas pu résister à l’appel du sabre et des démons. Et franchement, même si tout n’a pas pris un coup de jeune, il y a de quoi retrouver le plaisir d’un vrai jeu d’action-aventure à la japonaise, avec ses qualités… et ses petites rides.
Première chose qui frappe : la fidélité de cette version. Capcom n’a pas cherché à tout chambouler, mais a peaufiné l’essentiel. On a droit à une résolution HD honnête, des textures et effets retravaillés, et la possibilité de choisir entre le format 16:9 ou le bon vieux 4:3, histoire de flatter la nostalgie. Les décors précalculés et les modèles 3D ont gardé leur charme d’antan, même si certains arrière-plans sentent un peu la naphtaline. Mais dans l’ensemble, ça tourne comme une horloge, et la fluidité des combats fait toujours plaisir, surtout quand on enchaîne les parades et les coups critiques.
Côté gameplay, c’est là que le jeu montre qu’il a bien vieilli… mais aussi qu’il a su s’adapter. On peut jongler entre les contrôles “tank” à l’ancienne et une maniabilité plus moderne à l’analogique. Perso, j’ai vite repris mes habitudes de dinosaure avec le D-pad, mais les nouveaux venus apprécieront sans doute le stick. Les combats sont plus nerveux que dans le premier Onimusha, avec une vraie variété d’armes, la possibilité de changer d’équipement à la volée, et surtout ce système de parade/contre qui, quand on le maîtrise, fait vraiment la différence. Attention, la difficulté est au rendez-vous, surtout si vous tentez les fameux “critiques” : le timing est serré, et les ennemis ne font pas de cadeaux.
Le remaster ne s’arrête pas là. On retrouve tout un tas de petits ajouts bienvenus : un système d’autosave (qui sauve parfois la mise, mais peut aussi vous jouer des tours si vous comptez sur votre vieux réflexe du manuel), des succès à débloquer pour les complétistes, et surtout deux nouveaux modes de difficulté, dont un mode Enfer où le moindre coup est fatal. De quoi tester les nerfs des plus téméraires ! Les mini-jeux et le mode Galerie sont aussi de la partie, avec des artworks et musiques à débloquer, parfait pour les collectionneurs dans mon genre.
Mais ce qui fait vraiment le sel d’Onimusha 2, c’est son système de relations avec les alliés. Offrez des cadeaux à vos compagnons, débloquez des scènes inédites, et voyez l’histoire prendre des tournants différents selon vos choix. Un vrai précurseur, bien avant que ce genre de mécanique ne devienne la norme dans les jeux d’action-aventure. Par contre, il faudra accepter de refaire le jeu plusieurs fois pour tout voir – à l’ancienne, quoi !
Tout n’est pas parfait, évidemment. Les caméras fixes peuvent encore faire grincer des dents, surtout dans les couloirs étroits ou face à certains boss. Et même si la HD fait du bien, certains modèles et cinématiques accusent leur âge. Mais, soyons honnêtes, c’est aussi ce charme un peu brut qui fait qu’on revient à ce genre de titre. Onimusha 2 n’a pas le clinquant d’un remake moderne, mais il a gardé son âme, son ambiance de film de sabre surnaturel et ce petit goût de défi qui manque parfois aux productions actuelles.
Ce remaster d’Onimusha 2 sur Switch, c’est un vrai plaisir coupable pour les vieux de la vieille comme moi, mais aussi une belle porte d’entrée pour les jeunes curieux de découvrir ce qu’était l’action-aventure à la japonaise avant l’ère des open worlds et des tutos interminables. Si vous aimez les combats exigeants, les ambiances de samouraïs et les histoires de vengeance sur fond de démons, foncez. Et si vous pestez contre la caméra ou les allers-retours, dites-vous que c’est aussi ça, le charme du rétro.
Découvrez notre vidéo de gameplay ci-dessous:
No Comment! Be the first one.