Majogami invite les joueurs à incarner Shiroha, une jeune femme amnésique accompagnée de Shiori, son père devenu pièce de papier, dans un univers unique où artisanat du papier et horreur gothique se rencontrent. Sorti sur Nintendo Switch 1 et 2, ce jeu d’action-plateforme en 2D offre une expérience visuelle saisissante imaginée par Yuji Natsume, directeur artistique chez INTI CREATES, qui mêle paper craft délicat et effets sombres pour une ambiance à la fois envoûtante et inquiétante.
Le gameplay repose sur la mécanique “Setsuna”, un système d’attaque ultra-rapide au katana qui permet à Shiroha de téléporter instantanément son arme vers ses ennemis, tranchant de façon précise et fluide. Cette capacité ne se limite pas à l’offensive : elle offre aussi une mobilité améliorée et une esquive exigeant un timing parfait, transformant chaque combat en une danse aussi nerveuse que technique. En progression, Shiroha débloque diverses formes de combat grâce aux pouvoirs des Astraux, des gardiens divins qui lui permettent d’alterner sept styles différents et de s’adapter aux défis variés du jeu. Les sceaux défensifs de Shiori ajoutent une couche stratégique en offrant protection et buffs au combat.
Chaque niveau invite à une exploration rapide, avec des plateformes et des secrets à découvrir, même si la structure reste assez simple. L’intérêt principal réside dans les confrontations contre les Majogami, ces sorcières artisanes au design travaillé, chacune imposant ses propres mécaniques de combat aux joueurs. Ces boss offrent des confrontations mémorables, avec plusieurs phases et des animations dynamiques qui renforcent la dramaturgie. Dominer ces sorcières est essentiel pour que Shiroha retrouve ses souvenirs enfouis, révélant peu à peu l’histoire familiale et le mystère du monde d’Orchesgra.
Majogami présente cependant quelques limites. La narration se perd parfois dans des dialogues longs et statiques, avec des illustrations fixes peu animées, ce qui contraste avec l’intensité de l’action. Les tutoriels sont dispersés et parfois confus, obligeant souvent à tâtonner pour maîtriser pleinement les mécaniques, un frein possible pour les joueurs moins patients. On déplore aussi un grinding obligatoire pour accumuler la monnaie “kunoha” nécessaire à l’achat de charmes et d’attaques, ce qui peut ralentir la progression et alourdir l’expérience.
En termes de prestations techniques, sur Nintendo Switch 2, Majogami propose un affichage en 4K ou un mode 120 FPS fluide, sublimant cette aventure à travers un graphisme net, des couleurs vibrantes et des animations soignées. La bande-son, portée par une excellente distribution de voix japonaises et une musique entraînante, complète parfaitement le tableau.
Au final, Majogami se distingue par son côté action prononcé dans un univers visuel saisissant, porté par un gameplay exigeant et une variété stratégique grâce aux transformations Astraux et aux charmes. Ses boss originaux et ses affrontements intenses sauront séduire les amateurs de défis. Malgré une histoire parfois maladroite et un côté répétitif, le jeu reste une aventure captivante et un joli coup d’éclat dans le catalogue d’INTI CREATES, à découvrir surtout si vous êtes fans d’action-plateformes au style unique et de folklore japonais revisité.
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