Dès l’allumage de la Switch 2, Fast Fusion donne le ton : ici, on ne fait pas dans la demi-mesure. Shin’en Multimedia, déjà reconnu pour avoir maintenu la flamme de la course futuriste sur les consoles Nintendo, livre un titre qui ne cherche pas à réinventer la roue, mais à la faire tourner à une vitesse folle, tout en exploitant la puissance de la nouvelle machine.
Ce qui frappe d’emblée, c’est la claque visuelle. Fast Fusion propose plusieurs modes graphiques, du 1080p/60fps au 4K/30fps, avec HDR systématique et une fluidité rarement prise en défaut, même en multijoueur local jusqu’à quatre. Les décors oscillent entre cités futuristes, forêts luxuriantes et déserts habités de créatures géantes, chaque tracé étant truffé de détails qui animent l’univers. On sent que le studio a voulu offrir une vitrine technique pour la Switch 2, et malgré quelques artefacts de mise à l’échelle en mode performance, l’ensemble reste impressionnant, surtout avec la récente mise à jour “Pure” qui améliore nettement la netteté de l’image.
Côté gameplay, Fast Fusion assume son héritage arcade : pas d’armes à la Mario Kart, ici tout se joue sur la vitesse, la précision et l’anticipation. Le cœur du jeu repose sur la gestion du boost, à double entrée : d’un côté, des orbes à collecter pour des accélérations ponctuelles, de l’autre, des plaques colorées au sol qui nécessitent d’adapter la fréquence de son vaisseau pour profiter d’un turbo, ou au contraire, subir un ralentissement si l’on se trompe. Cette mécanique, héritée des précédents volets, est enrichie par l’ajout d’un bouton de saut qui, loin d’être un gadget, ouvre la porte à des raccourcis, des esquives et des stratégies inédites. Sauter au bon moment permet de dominer les circuits, de collecter des bonus inaccessibles autrement, ou même de retomber sur un adversaire pour le faire valser.
L’autre grande nouveauté, c’est le système de fusion de véhicules. En combinant deux bolides, on obtient une nouvelle machine aux statistiques et au look hybrides, ce qui pousse à expérimenter et à débloquer tous les modèles du jeu. Ce principe, simple mais efficace, ajoute une dimension de personnalisation bienvenue, même si la progression est parfois freinée par la nécessité d’accumuler de la monnaie virtuelle pour débloquer nouveaux circuits et véhicules. Rien de rédhibitoire, mais il faudra parfois refaire quelques courses pour progresser.
Le contenu, justement, est calibré pour un jeu à petit prix : douze circuits répartis sur quatre ligues, des modes classiques (Championnat, Contre-la-montre, Super Hero Mode) et un multijoueur local solide, que ce soit en splitscreen ou via GameShare, la fonction qui permet de partager la partie avec un autre joueur Switch 2, même sans posséder le jeu. On regrette l’absence de vrai mode en ligne, mais Shin’en a promis des mises à jour gratuites, et la communauté espère voir arriver un matchmaking digne de ce nom.
L’ambiance sonore n’est pas en reste, avec une bande-son électro percutante, enrichie de morceaux symphoniques et de musiques du passé de la saga, à débloquer dans le jukebox. L’ensemble contribue à l’immersion et à la sensation de vitesse, qui ne faiblit jamais, même dans les modes les plus exigeants. Super Hero Mode, d’ailleurs, porte bien son nom : il impose de finir premier sans jamais crasher, tout en gérant une jauge de boost qui fait aussi office de barre de vie – de quoi mettre les nerfs à rude épreuve.
Fast Fusion n’est pas le jeu de course le plus riche en contenu du lancement Switch 2, mais il est sans doute le plus grisant et le plus spectaculaire pour les amateurs de sensations fortes. Sa prise en main immédiate, son challenge relevé et ses innovations bien senties en font un indispensable pour quiconque veut tester les limites de sa nouvelle console. Si vous cherchez un successeur à F-Zero ou un titre capable de vous scotcher à l’écran, ne cherchez pas plus loin : Fast Fusion est la nouvelle référence de la vitesse sur Switch 2.
Découvrez le jeu en vidéo ci-dessous ainsi que la dernière mise à jour “Pure” :
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