Ah, Shadow Labyrinth… Qui aurait cru voir un jour notre bon vieux Pac-Man remixé à la sauce Metroidvania sombre ? Forcément, en tant que Gérard Manette, vieux briscard des salles d’arcade et des cartouches au goût de poussière, j’étais à la fois curieux et, disons-le, un brin sceptique avant de me lancer dans cette odyssée. PAC-MAN, pour moi, c’est le joystick qui grince et la sueur sur les paumes, pas des histoires d’épéistes maudits dans des ruines intergalactiques.
Et pourtant, Shadow Labyrinth surprend. On incarne un Épéiste n° 8 pas franchement bavard, guidé par PUCK, un orbe jaune dont le clin d’œil à Puck-Man ferait sourire n’importe quel quadra qui traînait dans les bars-tabacs du coin, manette en main. L’ambiance : tout droit sortie d’un rêve bizarre entre PAC-MAN et Hollow Knight, avec ses biomes mystérieux et ses bouts d’intrigue à déterrer comme des bornes d’arcade oubliées.
Côté gameplay, rien à dire : la progression est là, ponctuée de nouvelles capacités, et avec des combats plus retors qu’un niveau 256 corrompu. On dévore ses ennemis, on combine les pouvoirs, et on finit presque par s’attacher à cette alliance improbable entre un épéiste muet et une boule qui gobe tout sur son passage. Je dois le reconnaître : les boss donnent parfois un sacré fil à retordre – n’en déplaise à ceux qui croient que la difficulté, « c’était mieux avant ».
Bon, je ne vais pas vous mentir, je n’ai pas eu mon « wow » habituel ni retrouvé la magie brute d’un Pac-Man originel sur tube cathodique : l’aventure, bien que relevée, reste assez linéaire et souffle le chaud puis le tiède. Heureusement, quelques surprises, comme la transformation en GAIA où l’on se prend pour le roi de la borne, ou ces moments “arcade” à la PAC-MAN façon années 80, réveillent le vieux gamer en moi – mais pas assez souvent, dommage.
Techniquement, là où le joysticks se partage, c’est entre la vieille Switch 1 et la Switch 2 dernier cri. Sur la première, c’est honnête : fluidité globalement correcte, un brin terne graphiquement, et des contrôles pas toujours aussi précis qu’à l’époque où placer une pastille sur un écran, c’était déjà de l’art. Sur Switch 2, l’image fait plaisir à mes yeux fatigués, 60 fps la plupart du temps, même si ça rame un poil dès qu’on demande à la console d’imiter un flipper géant en mode docké. Ça tourne mieux, mais on sent bien que le jeu aurait pu pousser un peu plus les potards de la modernité, surtout vu le matériel.
Alors oui, Shadow Labyrinth n’est pas le messie du Metroidvania, encore moins une révolution du mythe Pac-Man. Mais, mine de rien, il aligne des idées sympas, un univers à part, et me ramène autant à mes soirées rétro que lors de la première pizza dégustée devant une borne. Les mordus du genre y verront un solide défi, les puristes de la pastille une curiosité, et si vous aviez envie de voir Pac-Man sombrer dans le côté obscur, c’est probablement l’occasion rêvée. Enfin… à condition d’y jouer sur la Switch 2 pour profiter des saveurs un peu plus relevées. Voilà, c’était Gérard Manette, râleur mais jamais amer lorsqu’il s’agit de goûter à de nouvelles recettes, même celles à l’arôme rétro d’antan.
Découvrez notre vidéo de gameplay sur Switch 2 ci-dessous:
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