Mes chers disciples de l’obscur, préparez vous à plonger dans les entrailles de l’enfer avec Shadows of the Damned: Hella Remastered, une expérience cauchemardesque qui vient hanter la Nintendo Switch. Ce voyage psychédélique est le fruit d’une trinité infernale du jeu vidéo japonais, dont les esprits torturés ont façonné certains des cauchemars les plus mémorables de notre industrie. Suda51, le punk excentrique du jeu vidéo, est connu pour ses œuvres dérangeantes comme Killer7 et No More Heroes. Ancien croque-mort devenu créateur de jeux, il apporte son humour noir et son style unique à chaque projet. Shinji Mikami, le maître de l’horreur, a donné naissance à la série Resident Evil, redéfinissant le genre survival horror. Son expertise dans la création de tension et de peur est légendaire. Enfin, Akira Yamaoka, le compositeur des cauchemars sonores de Silent Hill, dont les mélodies hantées ont marqué toute une génération de joueurs. Ensemble, ces trois esprits tourmentés ont donné vie à Shadows of the Damned, un voyage hallucinant aux confins de la folie.
Garcia Hotspur, notre anti-héros au langage fleuri, s’enfonce dans les abysses pour sauver sa dulcinée des griffes du démoniaque Fleming. Armé de Johnson, un crâne parlant aux blagues douteuses qui se transforme en armes, notre chasseur de démons va affronter ses pires cauchemars.
Le gameplay, inspiré de Resident Evil 4, vous plonge dans une danse macabre avec les ténèbres. La mécanique de lumière et d’obscurité ajoute une couche de tension psychologique, vous forçant à jongler entre survie et stratégie. J’ai particulièrement apprécié les moments où l’obscurité vous ronge littéralement, une métaphore viscérale de la peur qui vous consume. L’arsenal de Garcia évolue au fil de l’aventure, offrant de nouvelles possibilités tactiques pour démembrer les hordes démoniaques.
Ce remaster ne fait pas de miracles, mais l’esthétique grotesque et surréaliste reste intacte. Les ralentissements occasionnels sur Switch ajoutent une touche de chaos bienvenue à l’expérience. Quant à la bande-son signée Yamaoka, elle est un véritable orgasme auditif pour les oreilles des amateurs d’horreur. Les guitares espagnoles se mêlent aux sonorités rock pour créer une ambiance unique, digne des meilleurs films d’horreur.
L’humour omniprésent est un couteau à double tranchant. Certains trouveront les blagues salaces et les références pop culture hilarantes, d’autres les jugeront puériles. Personnellement, j’y vois une réflexion sur la nature même de l’enfer : un lieu où le rire et l’horreur se côtoient dans une valse malsaine. Les dialogues entre Garcia et Johnson sont particulièrement savoureux, oscillant entre le grotesque et le sublime.
Les boss sont un point fort du jeu, offrant des affrontements mémorables et variés. Chaque combat est une symphonie de terreur et de gore, mettant à l’épreuve vos réflexes et votre santé mentale.
Cette version remasterisée n’apporte que peu de nouveautés, mais offre l’opportunité de revivre ce trip hallucinant en nomade. Le mode New Game+ et les nouveaux costumes sont des ajouts bienvenus, même s’ils ne révolutionnent pas l’expérience. Parfait pour mes sessions nocturnes où je teste les limites de ma santé mentale en jouant dans le noir complet, bercé par les cris des damnés.
Shadows of the Damned: Hella Remastered est une expérience imparfaite mais fascinante. C’est un voyage au cœur des ténèbres de l’âme humaine, enrobé d’un humour noir qui vous fera rire jaune. Si vous êtes prêt à embrasser la folie et à vous perdre dans les méandres d’un enfer surréaliste, rejoignez-moi dans ce périple. Qui sait, peut-être y trouverez vous une part de vous-même que vous ne soupçonniez pas. Malgré ses défauts techniques et son humour parfois douteux, ce jeu reste une pièce unique dans le paysage vidéoludique. Il incarne l’esprit punk et irrévérencieux de Suda51, la maîtrise du survival horror de Mikami, et l’ambiance sonore oppressante de Yamaoka. C’est un témoignage de l’époque où les jeux d’action linéaires de 10-12 heures étaient la norme, offrant une expérience condensée mais mémorable.
Retrouvez la première heure de jeu en vidéo ci-dessous:
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