Wild Hearts S arrive sur Nintendo Switch 2 avec une promesse claire : offrir une expérience de chasse aux monstres intense, accessible et résolument originale grâce à son système de construction Karakuri. Dès les premiers instants, on sent tout le soin porté à la direction artistique : malgré des graphismes largement simplifiés et des textures très modestes comparé aux autres supports, l’univers d’Azuma garde tout son charme avec ses environnements inspirés et ses monstres impressionnants, créatures titanesques incarnant les forces de la nature. C’est un vrai voyage, même si la technique montre vite ses limites : le jeu tourne autour des 30 images par seconde en mode portable, un peu plus en docké, mais la stabilité laisse à désirer quand l’action s’emballe et la caméra n’aide clairement pas lors des affrontements les plus frénétiques.
Le cœur du jeu, c’est la chasse, avec une mécanique redoutablement efficace : le Karakuri. Ici, il ne s’agit pas juste de cogner sur d’immenses créatures, mais d’improviser en temps réel la construction de caisses, pièges, plateformes ou armes qui peuvent tout changer en plein combat. Ce mélange d’action et de tactique fait toute la différence et donne aux affrontements une intensité unique. Chaque arme offre un style de jeu vraiment distinct, du grand nodachi à l’arc en passant par le katana Karakuri ou le wagasa à lames, encourageant la personnalisation complète de son expérience. On récolte ensuite des matériaux sur les monstres pour fabriquer de nouveaux équipements : le cycle progression-chasse-perfectionnement est ultra accrocheur.
C’est clairement en coopératif, jusqu’à quatre joueurs, que Wild Hearts S prend toute sa dimension. Chasser à plusieurs, coordonner la pose des Karakuri, piéger un Kemono, improviser une stratégie face à l’imprévu : chaque partie peut devenir épique, drôle ou dramatique selon les compagnons et la situation. L’entraide est vitale, rendant le tout bien plus palpitant. La durée de vie est solide, avec 30 à 40 heures de contenu, sans parler de la rejouabilité offerte par le multi.
Mais tout n’est pas parfait. À côté de ce gameplay grisant, impossible d’ignorer les défauts : la technique parfois à la peine, une histoire peu marquante et une adaptation qui n’apporte rien ou presque à ceux qui ont déjà connu la première version ailleurs. Les joueurs déjà familiers du titre ne trouveront pas de véritable nouveauté dans ce portage, si ce n’est la possibilité d’y jouer en nomade.
Au final, Wild Hearts S sur Switch 2 s’adresse d’abord à ceux qui découvrent le jeu ou qui veulent chasser en tout lieu. Malgré ses compromis graphiques et ses limites techniques, il réussit l’essentiel : proposer sur console portable un monster hunter exigeant, addictif et inventif. Si pour vous, affronter des monstres géants, construire sur le vif des machines délirantes et coopérer avec des amis forment le combo parfait, Wild Hearts S reste un excellent choix, à condition d’accepter une réalisation en retrait face aux standards actuels.
Retrouvez des vidéos de gameplay ci-dessous:
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